Louis Pergaud est originaire de Belmont, près de Besançon en Franche-Comté. Son père, Élie Pergaud (mort le 20 février 1900), y est instituteur paroissien depuis 1877. Le 29 novembre 1879, il y épouse Noémie Collette (morte le 21 mars 1900), fille de fermiers de la même commune. Il est le cadet de trois fils : Pierre (9 août 1880/5 octobre 1880), Louis (né le 22 janvier 1882) et Lucien (1883-1973). En 1900, il se retrouve orphelin à 18 ans, son père et sa mère étant décédés à Fallerans à un mois d’intervalle.
Il suit les traces de son père au moment de choisir son métier : après une préparation à Besançon, en juillet 1898, Louis Pergaud, âgé de seize ans, dont le travail est excellent, présente le concours d’entrée à l’École normale et il est reçu premier. Après 3 ans d’études acharnées dans cette école, il en sort, le 30 juillet 1901, troisième de sa promotion. Il est nommé enseignant à Durnes (Doubs), son premier poste, pour la rentrée d’octobre 1901.
En 1903, il épouse Marthe Caffot, institutrice à La Barèche, un village voisin. En avril 1904, avec l’aide d’un ami poète, Léon Deubel, il fait paraître son premier recueil de poésies, L’Aube. En 1905, lors de la séparation de l’Église et de l’État, Pergaud est muté à Landresse, toujours dans le Doubs. L’arrivée au village d’un instituteur réputé socialiste et anticlérical suscite des protestations des populations locales ulcérées. Le refus de Pergaud d’assister à la messe et d’enseigner la doctrine catholique ont pour effet d’aggraver les tensions. En 1907, il abandonne sa femme. Il « descend » alors à Paris, où sa maîtresse, Delphine Duboz, le rejoindra peu après. Il travaille comme clerc, puis comme maître d’école, consacrant tout le temps qu’il peut à sa plus grande passion : l’écriture. Pergaud, l’écrivain, puisera aux souvenirs de sa terre natale, la Franche-Comté, pour composer la quasi-totalité de ses œuvres. La prose de Pergaud est souvent assimilée soit au mouvement réaliste, parfois même naturaliste, soit au mouvement moderniste.
En 1908, Marthe Caffot et lui divorcent après presque trois ans de séparation. Le divorce est prononcé aux torts de l’écrivain.
En juillet 1910, il épouse Delphine Duboz. Le grand-père de Delphine est originaire de Domprel, Doubs. Elle est décédée en 1963 et est enterrée à Landresse.
Mort pour la France
En août 1914, Louis Pergaud est mobilisé dans l’armée française comme sergent (il sera nommé sous-lieutenant en mars 1915) au 166ème régiment d’infanterie cantonné à Verdun.
Il sert en Lorraine sur le front ouest, pendant l’invasion allemande. Le 6 avril 1915, son régiment lance, dans le secteur des Éparges près de Verdun, une attaque contre les lignes allemandes (attaque contre Marchéville-en-Woëvre – cote 233) à l’issue de laquelle il est porté disparu.
Louis Pergaud n’a pas de tombe mais quelques monuments lui rendent hommage par exemple à Marchéville-en-Woëvre et au parc Micaud à Besançon.